Cédrik Valet, chargé de mission au CAUE de la Savoie, nous éclaire sur les grands principes de l’architecture durable. Une architecture guidée avant tout par le fameux « bon sens », ce dont faisaient preuve les anciens et les paysans… jusqu’aux grands programmes de reconstruction d’après-guerre et du baby-boom en tout cas.
1. La prise en compte de l’environnement. Dans le modèle agropastoral, on s’installait idéalement près des ressources (cours d’eau, terres fertiles…) tout en les préservant et en se mettant à l’abri des risques.
2. La prise en compte des évolutions potentielles de celui-ci (températures, vent, pluie…) et désormais du climat qui induit des changements plus marqués dans un laps de temps plus court.
3. L’apprentissage des règles fondamentales de l’habitat : savoir où habiter et pourquoi s’installer à un endroit plutôt qu’un autre, ce qui chez les anciens était une évidence. Le fameux « bon sens ».
4. La convertibilité des bâtiments au gré de besoins futurs et donc l’anticipation des fonctions de celui-ci dès la genèse du projet.
5. Le choix de matériaux durables c’est-à dire-bio sourcés (d’origine animale ou végétale comme la paille, la terre, crue ou cuite, le chanvre, le lin…) et géo-sourcés (de provenance locale). Des matériaux en cohérence avec l’environnement et permettant une convertibilité du bâtiment en vue d’un usage futur, les matériaux bio-sourcés pouvant, de plus, être réemployés (ce qui allège considérablement le bilan carbone).