Ancienne skieuse de haut niveau, Aurélie Storti-Perrillat s’est reconvertie en ébéniste après les JO de Turin. Elle aime combiner le bois à différents matériaux tels que le cuir, le cannage et le métal.
PAR PATRICIA PARQUET
Avec justesse, sensibilité et humilité, Aurélie Storti-Perrillat façonne sur-mesure du mobilier contemporain, destiné la plupart du temps à des chalets dans les Aravis en Haute-Savoie. Elle nous reçoit dans son atelier, au rez-de-chaussée de son chalet au Grand-Bornand, en face des pistes de skis de fond et des magnifiques sapins, au cœur de la vallée du Bouchet.
Entourée de machines et d’outils, elle nous dévoile sa dernière création : un meuble en chêne et en cannage, doté de poignées en cuir. Ce meuble de belle facture est en partance pour Lausanne. « L’architecte qu’il l’a dessiné a demandé un travail de finition très élevé et j’ai adoré ça », souligne Aurélie.
Fonctionnelles et esthétiques, ses créations sont dessinées à partir de lignes graphiques et épurées. La partie créative est la plus passionnante d’après elle. Imaginer, dessiner, transformer les planches de bois et regarder avec fierté le résultat. Dans son chalet, des chutes de bois lui ont servi à créer des lampes, des suspensions, des patères…
Mais sa spécialité reste l’agencement et le mobilier sur mesure : bibliothèque, salon-télé, garde-corps, nouvelles portes de cuisine… à partir de chêne français, de frêne et de noyer. À l’avenir, elle aimerait réaliser des pièces plus techniques, avec l’envie de travailler la courbe et faire plier le bois.
Ce qui la rend le plus fière ? Voir les yeux de ses clients pétiller lorsqu’ils découvrent la pièce finie, plus réussie encore que ce qu’ils imaginaient. La plus belle des récompenses pour cette ancienne championne.