Reportage par Noëlle BITTNER
J’avais une obsession en arrivant à Megève pour ce reportage : vérifier auprès de l’éboueur s’il n’aurait pas vu un homard vivant se carapater hors des poubelles un 1er janvier… Il n’y a plus d’éboueur à Megève, qui les a reconvertis en pilotes de voitures de propreté, le village vit à l’heure du « moloch » – ces monstres semi enterrés qu’on nourrit de sacs – mais j’ai fait une belle rencontre, Sam est un personnage. Aussi loin qu’il remonte, sa famille a toujours été de Megève, il adore son village mais il ne s’y sent plus chez lui :
Avant, je mettais une demi-heure à traverser la place, tellement j’avais de mains à serrer, je connaissais tout le monde. Aujourd’hui, je traverse en deux minutes les yeux baissés, je suis un étranger chez moi.
Je tenais à commencer par vous parler de Sam, parce que Megève vous happe et vous entraine dans un tel tourbillon qu’on a vite fait de gommer ses autres aspects – et d’oublier Sam.
Megève qui dine et sort
Il y a une douzaine d’années, il y avait trois, quatre boites, que les convoitises immobilières ont fait disparaître, et cet hiver, c’est comme si tout recommençait, on met les bouchées doubles ! Megève bruisse de potins – et à l’heure où nous bouclons, tout est encore mystérieux, en travaux. « Tout ce qui s’ouvre est soit italien, soit festif, soit les deux ! » résume Emilie Piriou, P.R.
Comment sera le Piaf ? Et la trattoria Bambini de Paris Society ? Et le japonais Kinugawa ? Le Cap Horn qui a lancé un « éphémère » qui cartonnait cet été au pied des remontées ? À La Ferme St Amour (Groupe Annie Famose), la carte est signée Eric Fréchon et on s’y presse, si bien qu’après diner l’ambiance tourne à la fête…
Pousser toutes les portes
Arriver à l’heure bleue devant le Soleil d’Or, c’est un conte de fées : la façade vanille aux volets bleu joliment éclairée, la porte de la Chocolaterie entrouverte et les effluves qui s’en échappent laissent deviner une lourde desserte en marbre, couverte de coupes à pied où se pressent toutes formes de gâteaux… au chocolat ! Plus tard, plus tard, ne brûlons pas les étapes, l’entrée c’est à côté, et là aussi, surprise, on ne pénètre pas dans un lobby d’hôtel (enfin, si, mais qui ressemble plus à un salon), on se pose flouff sur un canapé, vite rejointe par Thomas Merigaud, dit « le Maître de Maison » et… tout peut commencer.
Le Roof Top du Soleil d’Or, la terrasse haut perchée de Megève!
Retrouvez l’intégralité de ce reportage dans le Magazine Cosy Mountain 50 !