Architecte co-gérant de l’agence Wimm, à Grenoble, il imagine avec ses associés et collaborateurs des projets aussi esthétiques qu’engagés qui rappellent l’esprit d’avant-garde et d’innovation propres aux premières stations de ski.
PROPOS RECUEILLIS PAR ALICE MORABITO
Quelle est votre approche de l’architecture en montagne ?
La montagne est un territoire sensoriel que nous pratiquons et qui ne cesse de nous émerveiller. C’est également un territoire exigeant qui demande beaucoup de capacité d’adaptation et d’inventivité pour s’installer et y vivre. Notre approche de l’architecture est avant tout contextuelle.
Comment s’inscrit le bois dans vos réalisations ?
L’utilisation du bois est variable comme le collège à Chirens, réalisé en association avec l’agence Herault Arnod où nous avons poussé la technicité à son maximum pour arriver à des niveaux de performances élevées, où le gîte est situé au-dessus de Bourg-Saint-Maurice, face aux Arcs, où nous avons fait appel à un artisan. Pour ce dernier, l’idée a été de mettre en valeur un savoir-faire à l’ancienne qui s’est modernisé, ce qu’illustre la toiture courbe. Nous essayons d’amener une certaine sensibilité et une modernité dans les constructions bois que nous réalisons, jusque dans les détails techniques.
Un matériau d’avenir ?
C’est un matériau de plus en plus utilisé que l’on a appris à apprécier d’autant plus que la filière est désormais bien structurée dont une, durable, au pied de la Chartreuse. Son importance est grandissante dans nos projets car la construction impacte sur le territoire et son utilisation fait sens. Il cumule beaucoup d’atouts et constitue un matériau qui monte en puissance en station.
Quels sont les principaux enjeux auxquels vous êtes confrontés ?
Chaque projet amène un positionnement différent même si nous basculons de plus en plus sur des enjeux environnementaux et que nous essayons de gérer la complexité en décuplant les usages des bâtiments afin qu’ils soient adaptables, et les plus efficients possibles, tout en gérant les ressources et en minimisant leur impact car nous devons éviter la surconstruction. Le hub énergies et mobilités de Chamrousse ou la chaufferie biomasse des Arcs vont en ce sens et synthétisent ces questions dont celle des énergies, cruciale, en station.